
Originaire de Montauban, Marre est un paysagiste sensible épris de son Quercy natal. En 1914, il découvre Collioure dont la lumière « dévorante » le séduit. Après la guerre, il séjourne chaque été dans le petit port et ce jusqu’à sa mort en 1927.
La période colliourencque correspond à une inclinaison plus séduisante dans l’usage de la couleur et à l’emprunt d’une voie plus lumineuse. Sa palette s’enhardit au contact de la brique orangée du Roussillon et de la coulée chaude du soleil. A Collioure, face à ces paysages irrigués d’énergie et de lumière, Henri Marre s’émancipe de la veine classique du XIXème siècle pour embrasser une vision plus crue, plus ensoleillée, propre à l’art du début du XXème siècle.
A mi-chemin entre post-impressionnisme et fauvisme, son style se libère ! Loin du symbolisme inquiet des débuts, ses œuvres irradient d’un bonheur de vivre simple et, dans la plénitude solaire de Collioure, Marre peint enfin « des ciels sans tristesse et une mer sans menaces. »