Jean Peské, Collioure, 1930-35

Jean Peské Collioure vers 1930-35 aquarelle sur papier collection du musée d'art moderne de Collioure
Jean Peské Collioure vers 1930-35 aquarelle sur papier collection du musée d’art moderne de Collioure

Après des séjours à Saint-Tropez en compagnie de Signac, Jean Peské travaille à partir de 1903 à Collioure. Il y séjourne ensuite régulièrement et décide, par amour pour ce petit port, d’y créer un musée. En 1934 ouvre le musée Peské dans une salle de la mairie, point le départ du futur musée d’Art moderne de Collioure.

Amoureux fou de la nature, Jean Peské n’est pas théoricien. Il cherche humblement à rendre la parfaite beauté de la lumière du Midi sans en falsifier les reflets. « Il peint comme il voit. Il voit juste. Il n’a plus de théorie. »

Avec une rare précision, son pinceau fixe l’architecture du lieu : la masse imposante des montagnes entoure les fortifications du Château Royal qui enserrent ce bout de grève, tandis que barques et filets se rejoignent dans un dernier cercle.

Dans ce théâtre minéral, sous un soleil de plomb et sur ce sable brûlant, un drame couve-t-il sous la quiétude apparente ? Car autour de la Méditerranée, l’on sait que le sable n’est jamais que celui de l’arène.